Coming out de mouton lucide?

[Vad]

Pour les manipulations, on repere les sophismes, arguments falacieux, desinformations...
Je met quelques articles qui explique un peu les choses.

http://www.lexpress.fr/actualite/societ ... 79720.html
https://chroniqueszetetiques.wordpress. ... on-lucide/
http://imposteurs.over-blog.com/2016/04 ... nthus.html
...

Je constate que ses vidéo comporte des desinformations, que des specialistes lui explique que ce qu'il dit est faut. Qu'il banni leur commentaire, et ne fait pas de modification de ses vidéos...
Il dit qu'il veut faire reflechir, mais il banni les commentaires qui ne vont pas dans son sens ...
Lorsqu'on ne veut faire reflechir que dans un sens , j'appele ca de la manipulation.

Tout ceci suffit à conclure de ne pas perdre
son temps avec ce genre de youtuber douteux.

Je suis à la fois d'accord et pas d'accord avec ce que tu dis. En effet au vu des approximations, sophismes et raccourcis intellectuels dont il fait usage dans ses autres vidéo, il y a de quoi se questionner sur l'honnêteté, l'objectivité de sa démarche. Par ailleurs, j'ajouterai que faire de la vulgarisation scientifique n'est pas une raison valable pour être imprécis et malhonnête dans ses discours et idées, bien au contraire.
Mais selon moi ce n'est pas un élément constituant une preuve suffisante pour avoir un avis objectif ou non sur l'hypothèse (faute d'éléments et de preuves tangibles, cela restera une hypothèses pour moi) d'un syndrome d'asperger. (toutefois, je me garderai de dire si cette personne est autiste asperger ou non ).
A-t-il été vraiment honnête dans sa démarche de diagnostic? Impossible de le savoir. Comment a-t-il entrepris son diagnostic? De mémoire je ne souviens pas qu'il explicite clairement comment il a procédé et reste assez vague sur la question malheureusement. De plus s'il a vraiment rencontré un spécialiste en entretien, à moins d'apprendre un rôle et des comportements pour paraitre autiste, le tout agrémenté et renseigné via de nombreuses lectures, je doute qu'il soit si facile de tromper un professionnel confirmant régulièrement des diagnostics. J'aurai tendance à croire qu'ils remarquent facilement les petites incohérences et/ou les imposteurs.
Ceci dit, je vois deux choses manier objectivement des connaissances, et être honnête avec soi. A mon avis se mentir, à propos de soi est bien plus difficile que de supporter les approximations reposant sur sa propre culture.

Je ne reconnais que le CRA. Ici certains se revendiquent autiste parfois par auto-diagnostic et avec juste un prédiagnostique. Servent ils la cause ?

Quelle cause? L'obtention d'un diagnostic d'asperger nous fait adhérer à une cause?

C'est pour cette raison que je me fies uniquement au diagnostic du CRA, s'il est fait dans les mêmes conditions que le mien.
C'est une vrai enquête : interrogation des parents, avis de l'orhophoniste, test WAIS, entretien avec psychologue et psychiatre. Et aussi tenir compte du parcours psy.
Et la timidité ou l'anxiété sociale peuvent être associées au SA.

Si je me prends en exemple : je peux faire une conférence, chanter devant une salle pleine mais pas être capable de dialoguer. La seule timidité n'explique pas cela.

Bon nombre de de diagnostics sont obtenus hors CRA. Dont le mien et celui de nombreuses autres personnes, (effectué par un spécialiste bien connu dans le petit monde de l'autisme) et ce n'est pas pour autant qu'il a moins de valeur ou est erroné pour autant. (ce qui n'est pas surprenant vu les délais et l'accueil dédaigneux que peuvent réserver certains CRA).

[gog]

Le reflet d'un égocentrisme puant. "Moi, je suis autiste, ça se voit, j'ai pas de boulot, pas de fric, je peux donc me permettre de souffrir et le dire".

Si ça s'adresse à moi, tout ce que tu viens d'écrire est à côté de la plaque.

[Tugdual]

Mais selon moi ce n'est pas un élément constituant une preuve suffisante pour avoir un avis objectif ou non sur l'hypothèse (faute d'éléments et de preuves tangibles, cela restera une hypothèses pour moi) d'un syndrome d'asperger.

Comme toi, je ne fais aucune hypothèse là-dessus.

Je me contente de dire que, Aspie ou non, il semble
remplir nombre des critères des "youtubers douteux" ...

[Vad]

Mais selon moi ce n'est pas un élément constituant une preuve suffisante pour avoir un avis objectif ou non sur l'hypothèse (faute d'éléments et de preuves tangibles, cela restera une hypothèses pour moi) d'un syndrome d'asperger.

Comme toi, je ne fais aucune hypothèse là-dessus.

Je me contente de dire que, Aspie ou non, il semble
remplir nombre des critères des "youtubers douteux" ...

Effectivement, j'ai lu un peu vite et ait mal compris le sens de ta phrase. Mais je suis d'accord avec toi, pas de temps à perdre avec ce genre de personnage.

(je laisse quand même mon précédent message).

[Allan]

(ce qui n'est pas surprenant vu les délais et l'accueil dédaigneux que peuvent réserver certains CRA).

Ah ça !

[philigram]

.........

[Bubu]

Salut les gros !

Pour vous calmer, je vous suggère de vous injecter en intraveineuse de l'oxycodone !

[gog]

Ça me fait sauter au plafond.

@Philigram: Tu risques de sauter encore un moment parce que ce n'est pas un individu comme toi qui me fera changer d'avis, bien au contraire. Continue à exercer ton "droit de souffrir", mais sans moi, merci bien.
Il n'y a pas de rapport entre le tsa et la bourgeoisie mais l'un n'exclut pas l'autre pour autant.

[misty]

My 2 cents:
Je ne connais pas ce mouton là , ni rien de ce qui se dit au sujet des TSA sur youtube et autres; mais il y a comme une évidence qui me saute aux yeux. Je poursuis mes recherches intenses sur la dépression et les troubles de l'humeur, et ce qui revient souvent dans les témoignages de personnes concernées c'est la frustration de ne pas "réussir à faire ce que font les gens normaux".
Or, c'est prouvé: les gens normaux n'existent pas, pas plus que la normalité (pour ceux que ça intéresse, je conseille vivement "la tyrannie de la norme" de Todd Rose, chercheur et prof à Harvard).

Dernièrement, la grande tendance c'est un peu les autistes d'un côté et les gens normaux de l'autre. Si cette seconde catégorie n'existe effectivement pas, il risque d'y avoir du monde dans la première (au moins jusqu'à l'apparition de la prochaine "tendance").

C'est dans l'enfance qu'il faut chercher l'autisme, et si toutes ces vidéos sur youtube qui vous expliquent qui vous êtes parce que lui/elle c'est pareil vous donnent la nausée et/ou des envies de destruction de matériel informatique, faites comme moi: ne les regardez pas et contentez-vous de la musique et des anime...
Les occasions de s'énerver ne manquant pas autour de nous, c'est toujours ça de gagné

edit: erreur titre

[Bloat]

Je trouve dommage que la conversation ait dérapé. J'ai ma part de responsabilité, évidemment, et j'en suis bien désolé. J'ai un train de retard aussi je crois vu le nombre de messages postés pendant que j'écrivais le mien

J'ai l'impression qu'on parle davantage des auteurs que de leur vidéo. Je parlais de la vidéo intitulée Julie Dachez : "Je suis autiste Asperger et je vous explique ce que c'est" ; j'apprécie beaucoup l'idée mais j'essayais d'expliquer que certains passages me gênent et je trouve qu'à cause d'eux, cette vidéo rate son objectif. Encore une fois je parle bien de mon ressenti en regardant cette vidéo, pas de son autrice ni de sa démarche en dehors de cette vidéo. C'est vrai que j'ai cité un peu en plaisantant la partie « études » mais ce n'est pas du tout celle qui me gêne le plus ; si par exemple je montre cette vidéo à quelqu'un pour expliquer Asperger, je crains que la personne en retienne :

je [la narratrice] me sentais à côté de la plaque, j’en ai fait une dépression qui a mené à un burnout et depuis j’ai changé de vie et je fais ce que j’aime. Elle va même jusqu’à dire (08:08) que la plupart des gens vivent comme elle avant son diagnostic et qu’il faut se réveiller. En fait, ne pas être autiste, c’est de l’autisme (09:35 +)

ce qui serait à mon avis contre-productif. Pour un objectif similaire (expliquer ce qu'est Asperger), je trouve personnellement que la vidéo de mouton lucide est meilleure parce que l'auteur décrit ses symptômes, ses difficultés et qu'il évite de généraliser. Ce n'est que mon avis sur ces deux vidéos, pas sur leur auteur et encore moins sur leur diagnostic, c'est tout

J'ai peut-être mal compris, ce que tu dis c'est qu'on doit être content quand on arrive péniblement à faire ce que les autres font naturellement parce que la plupart des autistes n'ont même pas ça ?

Je me suis mal exprimé. Pour essayer d'être plus explicite, voici le transcript de cette partie de la vidéo (à partir de 08:20 et je mets en rouge la partie qui me gêne) :

... et j'ai même fait une École de commerce, c'est vrai que quand j'y repense je me dis que c'est fou quoi, vous dire à quel point j'ai été loin, je me suis complètement reniée, une autiste qui fait une École de Commerce, faut quand même y aller quoi.

Quelqu'un qui me dirait ça, ça me choquerait : pourquoi, si l'on en a les capacités, « faut quand même y aller » pour faire des études ? Moi je trouve normal d'y avoir accès quelque soit le diagnostic médical et comme je connais un peu les difficultés administratives et le regard de la société, je trouve même ça admirable de s'être battu contre tout ça. Elle a assurément beaucoup souffert pendant son cursus initial mais n'en parle pas vraiment dans sa vidéo donc l'image donnée est décalée (enfin je trouve) : elle a réussi son premier cursus et son CV lui a permis des années plus tard de faire un doctorat qui la passionne.

Pour info j'ai fait de « belles » études même si ce n'était pas celles que je voulais faire au départ. Malgré les regrets, mon parcours est mon expérience propre, mon expérience est ce qui m'a formé, ce qui m'a formé est ce que je suis devenu, ce que je suis devenu est ce que je suis aujourd'hui : je suis le résultat de tout ça. Fier ? Oui. Pas fier de mon parcours ; mon parcours je m'en fous. Ou plutôt : mon parcours et pas seulement estudiantin a longtemps été la somme de mes regrets ; regret de n'avoir pas toujours su faire la bonne chose au bon moment, de n'en avoir pas toujours fait assez et peut-être que si j'avais été diagnostiqué plus tôt, mon histoire aurait été différente. Mais c'est de la pseudo-histoire. J'essaie, je m'efforce de voir mon parcours comme la somme de mes victoires. Fier alors, de la même façon que je suis fier d'avoir envoyé samedi dernier mon dossier à la MDPH. Fier, de la même façon que je suis fier d'avoir fait un bras d'honneur aux probabilités. Bien sûr comme chacun ici, je ne raconte pas tout sur le forum ; le ressenti est de toute manière hautement personnel, subjectif, et le paradis de l'un peut être l'enfer de l'autre. Mais oui, quelque part, il y a une fierté d'avoir survécu. Fier d'en être arrivé là. Pas tous les jours, pas tout le temps ; et surtout je me dis souvent que c'est peut-être suffisant, que j'ai assez souffert, que je suis fatigué et qu'il est peut-être temps de se retirer. Mais de temps en temps, il y a cette petite pointe de fierté qui me remonte le moral, qui me permet de continuer. Arbitrairement, la société considère que continuer est la bonne chose à faire ; alors je me considère chanceux.

[Manichéenne]

Mea culpa, j'avais effectivement mal compris ton message. Je suis d'accord avec ce que tu écris.

[gog]

J'aime beaucoup ton état d'esprit. Merci Bloat !

[Benoit]

A propos de la quote en rouge.

Comme Julie je suis d'avis qu'une personne autiste ne devrait jamais suivre une formation qui ne lui conviendra pas, qu'elle soit prestigieuse ou pas n'a pas la moindre importance là dedans. Et effectivement, on peut conseiller la même chose aux neurotypiques, même si les effets ne sont pas aussi paroxystiques. (La plupart des personnes autistes ne peuvent pas faire "à moitié" un boulot alimentaire qui ne lui convient pas et trouver des satisfactions à coté, une personne non autiste le peut et souvent le fait).

Ca ne signifie pas qu'une personne autiste ne devrait jamais faire d'école de commerce, je suis sûr qu'il y a des autistes dont c'est la came.

[MrsJack]

(La plupart des personnes autistes ne peuvent pas faire "à moitié" un boulot alimentaire qui ne lui convient pas et trouver des satisfactions à coté, une personne non autiste le peut et souvent le fait).

C'est d'ailleurs pour ça qu'autant de non-autistes en job alimentaire ou job incompatible avec leurs profils finissent par faire une dépression ou un burn-out, ils ne savent pas écouter leurs signaux d'alerte internes (car pas assez puissants) ou ils pensent ne pas avoir le choix. Et puis ils trouvent ça "normal" : "normal" qu'un travail ne plaise pas ou ne soit pas valorisant, et puis que les autres le font alors c'est "normal" de le faire aussi.

[Salicorne]

L'une des pires contre-vérités pour moi est la suivante :

Pour les personnes non-autistes, à l'extérieur c'est facile et riche, mais à l'intérieur c'est très compliqué, c'est difficile d'aller en introspection et c'est plutôt pauvre.

Ensuite on s'étonne que certaines personnes sont déçues de ne pas recevoir un diagnostic d'autisme !